Les sahraouis ni réfugiés ni apatrides

darrehmane boudriss
2013 / 4 / 27

Les résidents des camps de Tindouf qui vivent sur le territoire marocain annexé par l’Etat algérien sont ils du point de vue de la légalité internationale des réfugiés ou des apatrides ?
Tous originaires du grand désert partagé par plusieurs pays africains et issus de tributs monolithiques ou fragmentées de pays différents aspirent à un idéal politique des grands idéaux de la guerre froide. Ils ne sont pas tous issus des grandes tributs qui ont eu à travers l’histoire des relations d’allégeance avec le royaume du Maroc, au contraire, Ils sont un amas de citoyens du grand désert gouvernés par plusieurs pays africains. Leur statut international en tant que « mouvement de libération nationale » doit être revu à la lumière des textes de loi internationaux qui règlent le statut des réfugiés et des apatrides.
Dernièrement le prénommé Mustapha Salma a révélé à la presse que la grave accusation qui a été portée contre lui de la part des milices armées du front Polisario était la divulgation d’un secret à l’ennemi du Polisario qui est le royaume du Maroc. Ce secret est le fait que la tribut Lbihat dans les camps de Tindouf se compose de 20000 individus et cette tribut elle est la plus grande composante tribale dans les camps de Tindouf. Cette information d’aucune importance s’avère pourtant très importante du moment qu’elle fait ressentir aux analystes et experts internationaux la présence d’un fait hors législation internationale. Ce fait est multiple et relié aux règles internationales de la démocratie locale et des lois de la représentativité reconnues surtout par les démocraties occidentales. Les résidents des camps de Tindouf qui selon la convention internationale relative au statut des apatrides ne sont, en réalité, ni réfugiés ni apatrides, ce sont tout simplement des séquestrés idéologiques de la guerre froide. En voici la preuve.
Les sahraouis issus des tributs sahraouies qui habitaient la région de l’ex-colonie espagnole sont très minoritaires dans les camps de Tindouf et la franche tribale la plus dominante dans ces camps sa représentativité ne dépassent pas les 20% de toute la population ce qui fait confirmer à l’opinion politique internationale que la règle de la représentativité électorale est amplement transgressée dans les camps de Tindouf ; et du moment que cette règle est transgressée, la représentativité du « peuple sahraoui » que revendique le front Polisario est nulle et non-avenante. Au contraire de cela, les sahraouis qui sont restés vivre dans les villes sahraouies de Laayoune, Dakhla, Boujdour et Smara sont représentés majoritairement par les Sahraouis. Ces représentants soient parlementaires, conseillers municipaux ou autre, en plus de la masse tribale qu’ils représentent, préfèrent vivre et continuer de vivre sous les lois du royaume du Maroc.
Le représentant du front Polisario pour les négociations de la paix sous l’égide de l’ONU, M. Khatri Addouh est un Mauritanien de la tribut Tinwajib. Le coordonnateur du Polisario avec la MINURSO, M. Ahmed Khaddad, son père était à la tète d’un parti politique mauritanien. Le ministre sahraoui des résidents sahraouis à l’étranger, M. Alkhalil Ould sidi Ahmed, était membre du parti prolétaire mauritanien. Le dénommé Ahmed Elbouhali, le soi disant ministre de la défense de la RASD est un ex soldat de l’armée algérienne. La ministre de la culture, l’épouse du président du Polisario, Mme Khadija Hamdi, est une algérienne… ; bref, les représentants du peuple sahraoui ne sont pas sahraouis. Les grands idéaux de la guerre froide ont fini par dérober le grand principe du droit des peuples à disposer d’eux même. Pour les grands idéaux de la guerre froide les êtres humains ne sont pas une fin en soi, mais tout simplement des moyens, c’est pour cela qu’il faudrait retenir ces êtres aussi longtemps que possible, tels des otages de l’histoire, la notre que nous assumons tous.
Le cas Mustapha Salma est tout simplement un pavé dans la marre, un « j’accuse » de Zola, pour mieux comprendre et faire comprendre ce qui se passe dans les camps de Tindouf. En tant que citoyen sahraoui, il a révélé dans une interview accordée au journal arabophone marocain Assabah du 5 janvier 2011 que : « avant mon incarcération par les troupes du Polisario, j’étais un sahraoui, mais après l’incarcération et hélas, selon la législation internationale, je ne le suis plus, je suis devenu un réfugié » le Polisario interdit à Mustapha Salma l’accès aux camps et le contact de sa famille et les membres de sa tribut qui sont majoritairement représentatifs dans les camps de Tindouf. Ce refus fait de la RASD « l’organisme international » qui octroie l’identité sahraouie à qui « ELLE » veut.
Les résidents de Tindouf issus des tributs sahraouis historiquement reconnues par les instances internationales ne sont ni réfugiés ni apatrides se sont tout simplement des citoyens marocains détournés par les tumultes de la guerre froide et auxquels aussi la communauté internationale a menti.
La convention internationale relative au statut des apatrides adoptée le 28 septembre 1954 et entrée en vigueur le 06 juin 1960 définit les apatrides dans son premier article comme suit : « Aux fins de la présente Convention, le terme "apatride" désigne une personne qu aucun Etat ne considère comme son ressortissant par application de sa législation. » hors tous les rois du Maroc, et par là l’Etat marocain ne cessent de s’adresser dans leurs discours aux résidents des camps de Tindouf en les appelants « chers citoyens ». En plus de cela leurs familles vivent encore sur les terres de leurs ancêtres amazighes.





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